Mais, le voici qui demande un ?café noir fort, fort, fort?, s'assied bien droit face à son interlocuteur comme un matador appréhende son toro, et la machine se met en route. Sourire d'ange avec un je-ne-sais-quoi de carnassier qu'inspirent des incisives proéminentes, il se branche <strong>tn pas cher ado</strong> soudain sur la fréquence de sa nature compétitive et dominatrice. Il veut convaincre et briller. Et il y parvient.
Albert Rivera, c'est l'homme à la mode. Une ascension météorite d'une insolente réussite qui semble annoncer un cuisant ?échec et mat? à ses rivaux. Personnalité préférée des Espagnols, il irrite les caciques vieillissants du conservateur Parti populaire aux manettes, l'opposition socialiste à la peine et même les Indignés de Podemos, qui supportent assez mal cet adversaire ayant l'outrecuidance de leur faire de l'ombre. A la veille des élections municipales et régionales du 24?mai, le panorama est inédit car une nouvelle ?bande des quatre? a enterré le bipartisme. Aux populaires et socialistes essoufflés, s'ajoutent donc les deux petits nouveaux. Il?y?a d'une part, les révolutionnaires de Podemos (modèle Venezuela et Syriza) ; et de l'autre, les réformistes de Ciudadanos, les ?citoyens?, le mouvement de notre jeune Albert (modèle Finlande ou Danemark). Chacun est crédité d'environ 20% des suffrages : du sang et des larmes à venir.
?Eux, ils pr?nent le partage des misères, nous, on veut générer des richesses.? Cette formule censée exprimer ce qui le différencie de Pablo Iglesias, le messie à la queue-de-cheval de Podemos, le jeune politique l'a souvent clamée dans ses meetings. Lui, Rivera, le cheveu court et légèrement ondulé de celui qui ne vous promettra jamais de lendemains qui chantent, ressert une potion rhétorique qui a fait ses preuves. ?Ils?veulent détruire le système et n'ont rien à proposer en échange. Nous, nous conservons les institutions pour les nettoyer en profondeur, et nous avons un programme.?
Son credo ? Le ?libéralisme progressiste?. Economie de marche revendiquée, baisse des dépenses publiques, paiement de la dette rubis sur l'ongle. ?Faire tout bien comme il faut? d'un c?té. De l'autre, davantage d'équité fiscale, interdiction de tailler dans les budgets de santé et d'éducation, un marché de travail soucieux des ?laissés-pour-compte de la précarité?. Et, avant tout, en finir avec la corruption systémique qui ronge le pays et, au gré des scandales éclaboussant les partis historiques, éc?ure l'Espagnol de la rue.
Avec Albert Rivera, les classes moyennes urbaines, rêvant d'élites probes, ont trouvé leur homme providentiel. Car, l'ange carnassier n'est pas homme à faire de quartier avec ceux qui go?tent aux tricheries et aux pots-de-vin. Ce combat, il en fait l'alpha et l'oméga de son parti.
Exemplarité oblige, Albert est Monsieur?Propre. Aujourd'hui, comme hier. Pour paraphraser Coluche, ce serait ?cinq?ans de droit, mais jamais rien de travers?. Enfance sans heurts de fils unique de commer?ants ?hybrides? (père catalan, mère andalouse), scolarité exemplaire dans le très populaire quartier barcelonais de La?Barceloneta, nageur assidu dès 10?ans, passage remarqué à l'Esade (sorte de HEC catalane) détour à l'université américaine de Georgetown pour un <strong>nike tn requin taille 40</strong> master en sciences politiques, conseiller juridique pour la banque Caixa en?2006… ouf ! En somme, un parcours sans rien de vraiment tordu à signaler.
Cet avocat a toujours brillé par son application, son excellence. Et, par son bagou, lui, qui gagna à 22?ans, avec sa fac, le championnat national de débat universitaire : un sens du verbe et du discours qui lui permettra de décrocher, plus tard, la présidence de?Ciudadanos, honneur précoce que cet ambitieux ne lachera plus par la suite, quitte à faire de la casse parmi ceux qui le défient.
La force de celui qui continue à nager et à s'éreinter au spinning, c'est d'avoir su se réinventer et voir large. A l'origine, Ciudadanos est un mouvement cantonné à la Catalogne qui dénonce ?le nationalisme obligatoire?. Albert Rivera est alors per?u par les élites barcelonaises comme un facha <a href="http://www.stylehhh.com/" title="Chaussure Nike Tn" target="_blank">Chaussure Nike Tn</a> (un ?facho?) espagnoliste, menaces de mort inclues. ?Oui, c'était un peu dur au début, mais je veux oublier le passé?, dit-il sans ranc?ur. A l'époque, il est la bête noire des nationalistes, celui qui tient un discours à rebours (vive l'appartenance à l'Espagne), le défenseur du bilinguisme (castillan et catalan), chevalier Bayard d'une double identité.
En 2010, le Parlement régional interdit la corrida, symbole de l'Espagne honnie. Il se fait filmer à la sortie des arènes, dans les bras de célèbres toreros ! Avec neuf?députés régionaux, lui et son parti s'imposent comme les poils-à-gratter de cette Catalogne volontiers endogamique. Le charismatique leader n'avait d'ailleurs pas hésité à poser nu sur une affiche électorale. Les réseaux sociaux, dont il est friand, en avaient fait leurs choux gras.
Depuis l'an passé, Ciudadanos <strong>chaussure nike tn junior</strong> a décidé de sortir de sa tanière régionale. Avec succès : aux européennes, le mouvement de Rivera a décroché un demi-million de suffrages et deux députés. ?On n'était qu'une formation régionale antinationaliste. Aujourd'hui, nous sommes un mouvement central, centriste, essentiel pour le pays.? Il n'est pas un faux modeste. Celui que ses proches décrivent comme une ?éponge? (?il apprend avec une facilité sidérante?, confie son bras droit, José María Torrellas, lui aussi avocat) porte beau avec ses costumes Hugo Boss et ses souliers bien lustrés. Albert Rivera cite souvent en exemple Lincoln, JFK ou Luther King mais se voit sans mal en dirigeant à l'américaine : ?Aux Etats-Unis, la politique est à un autre niveau, c'est la NBA ! J'aime cette idée que nous sommes avant tout des individus qui confions à l'Etat la gestion des <a href="http://www.toutson.com/"><strong>TN Requin</strong></a> affaires publiques sans accepter son ingérence dans nos affaires privées.? Il est l'heure de prendre le TGV pour Barcelone, diriger une réunion, préparer un meeting et, puis, dans l'après-midi, aller chercher à l'école Daniela, sa fille adorée, avant de retrouver sa nouvelle fiancée. Albert Rivera carbure au Coca-Cola Zéro, adore les voyages et la vitesse à moto, s'enivre de discours à la tribune. Mais, ?plus que tout?, il dit vouloir ?rester un type normal qui prend les transports en commun et a des soucis de parents d'élèves?.
Albert Rivera en 7 dates
15?novembre?1979 Naissance à Barcelone. 1995 Champion de natation de Catalogne. 2002 Master en droit constitutionnel. 2006 Président de Ciudadanos. Mai?2014 Deux députés aux européennes. Avril?2015 Publie El Cambio Sensato (?le changement de bon sens?). 24?mai?2015 Elections <a href="http://www.tnfrance.eu/"><strong>Nike Tn Pas Cher</strong></a> municipales et régionales en Espagne.
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