Le Tn Requin pays connaît sa première alternance démocratique. Le président sortant, Goodluck Jonathan, admet sa défaite.
Oumar est allongé les paumes vers le ciel. Il prie les gros nuages de lâcher quelques gouttes sur la terre sèche. À Kaduna, au nord du Nigeria, les orages ne sont pas assez courants pour que l'on s'en plaigne. Au contraire, c'est une bénédiction. La première est arrivée un peu plus tôt, mardi, quand Oumar et toute la foule ont célébré la victoire annoncée à la présidentielle de leur candidat, Muhammadu Buhari. Les résultats n'étaient pas encore officiels. Le décompte était lent, bien trop lent. Mais quand le retard du président sortant est devenu irrécupérable, les millions de supporteurs de Buhari ont frémi. Il a suffi que le porte-parole du candidat annonce sa victoire pour que les cris montent.
En un instant, comme si toutes les portes closes depuis des jours avaient été ouvertes en même temps, des jeunes sont sortis. Tn Nike Les rues mortes et vides quelques heures avant, par peur des rixes électorales et des heurts communautaires dont Kaduna est coutumier, se sont remplies. On hurle la victoire à pleins poumons. Comme Sali Abdulaye, on enfile à la hâte son plus beau costume. Des motos, chargées de gamins et de drapeaux du All Progressives Congress (APC) descendent en trombe, rasant de trop près les enfants. Il y aura sans doute des accidents dans la nuit. La police, et ses gilets pare-balles de l'opération «Yaki» («la guerre» en haoussa), poursuit les excès. Mais la fête est débridée, c'est un exutoire, après des années d'attente et des mois à craindre que la politique, une fois de plus, amène la violence et le sang à Kaduna. La précédente élection, en 2011 avait engendré des centaines de morts. On avait plus compté les cadavres que les coups de klaxons de joie. «Ce soir, Nike
Tn Pas Cher tout va bien se passer. On est content, heureux. C'est un soulagement pour toute la région»
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